Performances de reproduction Viser la fécondité avant la fertilité
Avant de se polariser sur le seul objectif du taux de réussite en IA première, il y a de nombreux postes qui permettent de rendre plus efficace la gestion de la reproduction en élevage laitier. Une réflexion engagée avec succès par le praticien Jean-Louis Cosson en prenant en compte l’incidence économique.
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Dans une intervention au congrès des Groupements techniques vétérinaires (1), le praticien Jean-Louis Cosson a revisité les critères d’évaluation de la reproduction en élevage laitier. Les critères utilisés actuellement sont le fruit d’une pratique historique et de besoins de calculs scientifiques souvent inadaptés pour analyser efficacement les performances de reproduction et répondre aux stratégies des éleveurs. Un exemple frappant : le critère taux de vaches à 3 IA et plus. « C’est un critère purement franco-français qui est directement une conséquence de la loi sur l’élevage de 1966, lié au fait que les centres d’insémination vendent leurs doses 3 par 3, alors que partout ailleurs dans le monde les doses sont commercialisées une par une. »
L’orientation générale des critères d’évaluation orientée pour mesurer la fertilité ne donne pas aux éleveurs la lisibilité ni les outils pour améliorer l’efficacité économique de la gestion de sa reproduction. « Par la gestion de la reproduction, on ne modifie pas la fertilité mais la fécondité », rappelle Jean-Louis Cosson.
Répondre à la stratégie de chaque éleveur !
Le praticien estime que le choix pertinent de deux ou trois critères qui ont une forte valeur économique suffit à gérer la reproduction pour répondre aux objectifs stratégiques des éleveurs. Il est inutile d’utiliser plus de 3 critères pour analyser la reproduction d’un troupeau. Et ces critères doivent répondre à la stratégie de chaque éleveur ! « La publication de normes à laquelle tout élevage doit se conformer n’a pas de sens. La comparaison entre les élevages d’un groupe ne débouche sur rien, tant sont différentes les stratégies de chacun. Dans une démarche de gestion économique de la reproduction, le taux de réussite en 1ère IA seule et le taux de 3 IA et plus n’ont aucun intérêt pour apprécier les performances économiques de l’élevage. Par contre, la date moyenne de vêlage, le taux de gestation global du troupeau et la répartition des mises à la reproduction sont des critères qui peuvent orienter un conseil constructif. »
Pour en savoir plus : Cliquer sur chacun des critères d’évaluation pour en savoir plus sur leur intérêt et leur interprétation dans l’appréciation des performances de reproduction : |
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